Une corrélation existe entre sommeil et diabète à travers les troubles du sommeil que sont l’insomnie, l’hypersomnie, le syndrome des jambes sans repos, ou le syndrome d’apnées… troubles pouvant être des effets du diabète ou avoir des effets sur celui-ci. Un sommeil de mauvaise qualité pèse sur l’équilibre glycémique, accroît le risque de développer un diabète et peut aggraver un diabète existant.

 

Chaque individu dispose de rythmes biologiques qui régulent l’activité de notre corps. Parmi ces rythmes, les rythmes circadiens caractérisent notre rythme de vie sur 24 heures, avec alternance d’une phase de sommeil la nuit et de veille le jour. Notre horloge interne qui fait partie de notre héritage biologique peut varier légèrement d’un individu à l’autre. Elle est cependant synchronisée par les principaux repères temporels que sont la lumière du jour et l’activité sociale, même si certains ont tendance à se lever plus tard ou plus tôt.

Ces rythmes sont essentiels au bon équilibre de l’organisme et leurs perturbations répétées (troubles du sommeil, travail de nuit, horaires décalées…) ont un impact sur la santé : les troubles du sommeil peuvent avoir un effet sur le diabète, le surpoids et l’obésité. Les études montrent qu’un sommeil réduit provoque une dérégulation du métabolisme glucidique (baisse de 50% de l’action de l’insuline, baisse de 30% de la quantité d’insuline produite), terrain favorable à l’apparition du diabète ou à l’aggravation d’un diabète existant.

 

Un lien entre la mélatonine et le glucose

S’il est avéré que le manque de sommeil agit sur certaines maladies chroniques comme l’hypertension artérielle ou l’obésité, il favoriserait également le diabète. Selon une étude de chercheurs issus du Women’s hospital de Boston publiée dans la revue Journal of the American Medical Association (JAMA), une sécrétion moins importante de mélatonine serait en effet liée à un risque accru de diabète de type 2.

La mélatonine, également appelée hormone du sommeil, est produite par le cerveau durant le sommeil. Son niveau est donc au plus haut pendant la nuit, ce qui permet de réguler le rythme biologique.

Une autre étude portant sur la réduction du sommeil sur des bénévoles en santé a révélé que, lorsque le taux de leptine, un facteur de satiété, diminue, l’hormone ghréline de stimulation de la faim augmente, ce qui entraîne un dérèglement du contrôle endocrinien de l’appétit. Les taux de leptine bas sont associés avec un état de besoin de glucides. Un sommeil dérangé peut donner lieu à un gain de poids, à une plus grande résistance à l’insuline et à un fonctionnement réduit pendant la journée. On a constaté que le diabète de type 2, les troubles du sommeil et de l’obésité augmentent en même temps. Il est très difficile de perdre du poids avant que le problème de sommeil n’ait été corrigé.

 


> 5 moyens d’abaisser votre glycémie avec le sommeil

• Ne dormez pas trop
Privilégiez des heures de sommeil régulières pendant la semaine entière plutôt que de dormir peu la semaine et tard le week-end.

• Réservez la chambre au sommeil
La télé n’a pas sa place dans une chambre. Et ne réglez pas vos factures au lit !

• Laissez votre cerveau se reposer
Laissez tomber la lecture bien avant le coucher et, si possible, ne commencez pas une discussion pouvant mener à un désaccord.

• Sachez quand vous endormir
Si, après 30 minutes, vous n’avez pas trouvé le sommeil, sortez du lit ou vous augmenterez la frustration. (Dans une étude, les volontaires à qui on avait offert 25 $ pour s’endormir ont mis plus de temps à y arriver que ceux qui ne ressentaient aucune pression.) Gardez l’éclairage tamisé et ouvrez un livre ennuyeux ou regardez une émission soporifique.

• Si vous vous réveillez durant la nuit, restez au lit
Vos chances de vous rendormir seront meilleures et votre corps se reposera, même si vous ne dormez pas.

 


> Les fonctions du sommeil

Entre autres fonctions, le sommeil contribue aux mécanismes de mémorisation et de cognition, à l’élimination des toxines, à la reconstitution des stocks énergétiques des cellules musculaires et nerveuses et surtout à la régulation des fonctions métaboliques (glycémie, appétit…) ce qui explique son lien avec le diabète.