Extrêmement fréquentes, les douleurs dans le cou peuvent être tenaces ou se manifester par une simple gêne lors de certains mouvements ou positions. Elles peuvent évoluer par poussées douloureuses ou se faire sentir de façon permanente. Le cou étant un endroit stratégique de la colonne vertébrale,
il est fragile. En cas de torticolis, consultez sans attendre un ostéopathe ou votre médecin.

Le torticolis se découvre fréquemment le matin au réveil. Ou bien, il apparaît dans la journée suite à un mouvement brusque des épaules ou une torsion rapide du cou effectué lors d’un exercice banal. Il se traduit par une douleur unilatérale bloquant tous les mouvements de la tête et obligeant à rechercher une position de confort (tête penchée sur le côté).

La douleur

Assez vive, elle survient chaque fois qu’on essaie de faire un mouvement. Le malade a une impression de raideur dans la nuque et se sent bloqué. À l’examen, le médecin perçoit une contracture musculaire très marquée, du côté où la tête penche.

Les causes

Le torticolis est une cervicalgie dont les syndromes peuvent avoir plusieurs causes.

• Le froid, l’humidité et les courants d’air peuvent déclencher un torticolis dit «a frigore».

• Une mauvaise position pendant le sommeil ou au travail peut aussi provoquer un torticolis.

• Une brusque torsion du cou ou faux mouvement peuvent également être responsables de contractures musculaires douloureuses.

• Le torticolis peut être la conséquence d’un traumatisme, type coup du lapin.

• Une affection virale des voies respiratoires peut également être à l’origine d’un torticolis dit post infectieux.

Les examens 

Le médecin va palper la partie douloureuse et poser un certain nombre de questions pour chercher à identifier la cause (notamment concernant les activités de la journée). Il peut être amené à prescrire un examen afin de confirmer un diagnostic ou d’éliminer une cause grave.

Origine traumatique : radio du cou.

Origine musculaire : électromyogramme permettant d’identifier le spasme musculaire et l’irritation des racines nerveuses.

Origine infectieuse : prélèvement pharyngé.

Origine psychologique : entretien, orientation éventuelle vers un psychothérapeute.

Les soins ne vont pas sans la prévention. Il est souvent nécessaire de reconsidérer son hygiène de vie lorsqu’il s’agit par exemple d’ankylose due à des mouvements répétitifs ou à un manque d’activité physique.

Les bons gestes

• Rechercher la chaleur : toutes les sources de chaleur ont un effet décontractant : bouillotte, sèche-cheveux, appareil anti-douleur, douche chaude.

• Changer d’oreiller : lorsque le torticolis provient d’une position nocturne anti-physiologique, il faut se procurer un oreiller anatomique qui épouse la nuque.

• Éviter les courants d’air : bon nombre de torticolis provient d’une exposition à un courant d’air en voiture. Fermez les vitres en conduisant.

• Adopter de bonnes positions : d’une façon générale, recherchez le confort en lisant, tapant sur un clavier ou en regardant la télévision, pour éviter les récidives.

• Ne pas forcer : lorsque la douleur s’est déclenchée, ne cherchez pas à récupérer trop brusquement vos mouvements. Prenez du repos en position assise ou couchée, la tête bien calée. Effectuez des mouvements légers sans forcer.

Médecines douces

Les décontractants soulagent la douleur mais ne traitent pas la cause. Il est parfois utile d’avoir recours à des manipulations vertébrales. Attention au choix du praticien. De mauvaises manipulations peuvent s’avérer dangereuses pour la colonne vertébrale. Consultez un ostéopathe qui effectuera des massages en douceur ou un acupuncteur qui pourra agir sur la douleur. Les massages sont très efficaces. L’homéopathie peut aider à lutter contre la douleur. Le traitement différera selon l’origine du mal (réaction au froid, douleur inflammatoire).

Les sujets à risque

Les personnes prédisposées aux torticolis sont les enfants, les personnes âgées, les travailleurs manuels, les sportifs ou au contraire les personnes trop sédentaires ainsi que celles qui souffrent d’arthrose ou qui ont déjà subi un traumatisme vertébral.