On dit souvent que la rupture d’anévrisme n’entraîne aucun symptôme. Faux ! Non seulement il peut y avoir des signes d’alerte, mais vous êtes plus à risque si vous avez du cholestérol, de l’hypertension ou du diabète. Les signes qui doivent vous amener à consulter en urgence.
Un anévrisme est une petite poche qui se forme sur la paroi d’une artère, le plus souvent une artère du cerveau ou l’aorte. On parle de rupture d’anévrisme lorsque cette poche remplie de sang cède, provoquant une hémorragie et plusieurs complications. La rupture d’anévrisme est une urgence médico-chirurgicale dont la gravité varie selon les cas.
Maux de tête et troubles de la vue, premiers signes de rupture d’anévrisme cérébral
Avant de rompre, l’anévrisme passe souvent inaperçu, car il n’entraîne aucun symptôme particulier. En cas de rupture, le patient ressent un violent mal de tête localisé accompagné de différents troubles visuels. Sa paupière tombe soudainement, et il voit double. Il devient plus sensible à la lumière et au bruit. Certaines personnes sont victimes de nausées et de vomissements.
Douleur thoracique, premier signe de rupture d’anévrisme aortique
Si l’anévrisme s’est formé au niveau de l’aorte, la rupture se manifeste par une douleur dans l’abdomen. Le sujet a des difficultés à respirer, parfois à avaler, et son estomac est particulièrement sensible.
Prise en charge de la rupture d’anévrisme
L’intervention chirurgicale s’impose presque toujours en cas de rupture d’anévrisme. L’anévrisme peut être bouché avec une sorte d’agrafe, ou substitué par un greffon. Avant de décider de la conduite à suivre, les chirurgiens réalisent un scanner et une angiographie (exploration des artères) pour connaître l’emplacement exact et la taille de l’anévrisme.
Reconnaître les signes d’une rupture au cerveau
Environ 1/3 des personnes porteuses d’un anévrisme connaissent une alerte quelques jours ou semaines avant une rupture. Il s’agit d’une fissure de l’artère… Un accident transitoire ischémique (AIT) apparaît brutalement et dure de trente secondes à dix minutes. Les symptômes : Le premier, commun à la plupart des patients, est un mal de tête très violent et brutal . Cette douleur est souvent accompagnée de vomissements et de nausées, avec une sensibilité accrue à la lumière et au bruit. La personne peut perdre connaissance ou même sombrer dans le coma, pour les cas les plus graves. D’autres troubles, plus rares, peuvent apparaître, comme une paralysie passagère, la maladresse d’un membre…
L’anévrisme peut entraîner des symptômes
2 à 3 % de la population serait porteuse d’un anévrisme (dilatation d’une artère qui rompt brutalement), soit congénital, soit acquis (dû à des pathologies cardio-vasculaires : hypertension, diabète…). La rupture est spectaculaire et peut entraîner la mort. On dit souvent que les symptômes sont rares, mais il en existe ! Le gonflement des parois de l’artère (cérébrale ou abdominale) peut provoquer, quelques mois avant la rupture : – Si elle se trouve au niveau du cerveau, des troubles tels qu’une paupière qui tombe brusquement, une vision double, une douleur faciale, des migraines… – Si elle se trouve dans l’abdomen ou le thorax, une pulsation au niveau du ventre, parfois des douleurs thoraciques, une difficulté à avaler ou à respirer…
Reconnaître les signes d’une rupture aortique
De la même manière que pour le cerveau, certains signes témoignent d’une fissure de l’artère quelques jours ou quelques semaines avant l’anévrisme au niveau de l’abdomen et du thorax. Les symptômes : On retrouve souvent une douleur et une sensibilité intenses et brutales au niveau de l’estomac ou du bas du dos, qui peut s’étendre au thorax. Puis la fissure est colmatée par l’organisme et les signes disparaissent jusqu’à la rupture. A savoir : Ce n’est pas systématique, mais au moment de l’incident, la personne peut présenter une différence de pouls entre un bras et l’autre. Un signe de plus auquel il faut rester attentif pour ne pas passer à côté.
Certaines personnes, les symptômes s’estompant, oublient vite l’incident précurseur d’anévrisme et retournent à leur quotidien. Pourtant, en cas de doute, n’hésitez pas à consulter en urgence dans un service de neurologie qui prescrira un certain nombre d’examens : prise de sang, échographie-doppler, électrocardiogramme… Si l’anévrisme est avéré, un traitement et une surveillance peuvent être instaurés pour éviter l’accident grave. Sachez-le : Un tiers des anévrismes sont découverts par hasard, lors d’un bilan de santé ou lors d’examens pour toutes autres raisons médicales.
RETROUVEZ LA SUITE DE CET ARTICLE (LE DÉPISTAGE, L’ANÉVRISME ABDOMINAL, TRAITEMENTS… ) DANS LE NUMÉRO 21 DE DIABÈTE MAGAZINE