Le diabétique est souvent dans un état migraineux. Récurrence des prises de comprimés, piqûres d’insuline pour certains, de Victoza pour d’autres… alors que de nombreux patients supportent facilement comprimés et piqûres en tous genres sans se plaindre de maux de tête d’autres au contraire imputent aux prises médicamenteuses leurs maux et soucis migraineux.

Les origines des maux de tête sont complexes et variées. Les  «migraineux» ne savent pas pourquoi, les maux de tête sont souvent persistants. Est-ce l’origine d’une alimentation trop riche ? Le manque de sommeil, l’alcool ou encore la vie professionnelle trop dense. Voici différentes causes de mal de tête et quelques solutions pour les réduire, voir les faire disparaître.

Le changement de temps peut en être la cause

La météo est un facteur déclencheur d’une «migraine» qui souvent apparaît avec le changement de temps. Quelques heures avant un orage par exemple, ou bien un vent fort et régulier comme le mistral peut également engendrer des maux de tête. Par temps de forte chaleur, les vaisseaux sont dilatés, ils entraînent alors des migraines.

Conseils : prendre un carnet de note et noter quelques rensei-gnements sur le climat les jours de migraine. Si le phénomène est récurrent, vous saurez que le temps, dans votre cas, joue un rôle important sur votre état migraineux.

A vous d’éviter les expositions au soleil prolongées ou les chambres trop chauffées l’hiver. Dormez la fenêtre entre baillée, et dans une chambre bien aérée. Évitez toutes situations de stress, d’angoisses et de conflits. Ce sont des facteurs aggravants pour les maux de tête.

Le sommeil prolongé entraîne des maux de tête

Les variations de sommeil plus ou moins prolongées entraînent des états migraineux, qui disparaissent après le premier café.

Donc, évitez les couchers tardifs  et les grasses matinées, et à quelque chose près gardez vos heures habituelles de coucher et de réveil. Vous éviterez les états comateux ou migraineux.  Apprenez à décompresser en douceur quand arrive le week-end en réduisant les contrecoups du stress de la semaine.

La migraine du week-end est souvent due à la décompression trop rapide. Après une semaine agitée par le travail, les enfants, les soucis du quotidien… dès les premiers relâchements du Week-end, la migraine s’installe et vous empêche de récupérer, le week-end se termine et vous reprenez votre rythme habituel… etc… vous entrez dans un cercle vicieux et la fatigue se joint à la migraine qui persiste ainsi. Toutes formes de surmenage entraînent des maux de tête.

Conseil : L’hygiène physique est importante, pratiquez un sport au quotidien pour vous aérer l’esprit et le corps , ce qui vous permettra de décompresser tranquillement le week-end.

Certains fromages, charcuteries et chocolats sont source de migraines

Il est prouvé que les fromages fermentés comme les bries, les roqueforts, les camemberts… engendrent des maux de tête. Cela est sûrement dû à la tyramine contenue dans ces fromages qui favorise la dilatation des artères et qui provoque un afflux de sang au cerveau. Douleurs et migraines sont au rendez vous des «gros» mangeurs de fromages fermentés.

Le chocolat (cacao) est également facteur à créer des migraines. Il contient également de la tyramine. Évitez d’en trop consommer.

Certaines charcuteries (dont les saucissons secs) contiennent trop de conservateurs (salpêtre) mal supportés par les migraineux. Réduire sérieusement votre consommation.  D’une façon générale, de nombreux conservateurs alimentaires sont sources de maux de tête.  Les salades sous vide, par exemple, doivent être lavées correctement afin d’éviter d’avaler leurs conservateurs.

Conseils : inutile de supprimer le fromage dans votre alimentation, il faut les réduire aux portions «équilibrées»  c’est à dire entre 40 et 50 g. une seule fois par jour, ensuite noter sur votre calepin de migraineux, à quelle quantité les migraines se déclenchent.

Par ailleurs en réduisant la quantité de fromage aux portions équilibrées, vous réduirez par la même occasion les risques de cholestérol.

Parlez en à votre médecin, pour essayer de cerner l’origine de vos migraines.

Manger régulièrement 3 repas par jour

Manger à n’importe quelle heure, et n’importe comment, prédispose aux maux de tête. Évitez les repas trop lourds, trop gras et déséquilibrés qui engendre des crises de migraine. Sauter un repas ou faire un jeûne déclenchent de violentes crises de migraine (ceux qui pratiquent le Jeûne le savent bien). Quand les diabétiques sont en hypoglycémie, la migraine se manifeste.

Conseil : notez sur votre calepin de migraineux, les circonstances de chaque migraine. Afin de mieux la cerner et la prévenir. II est conseillé de manger à heures fixes, et de composer des repas équilibrés. 15% de lipides, 30% de protéines et 55% de glucides. Un fruit et beaucoup d’eau à chaque repas.

Les chocs émotionnels peuvent donner mal à la tête

Les très bonnes ou mauvaises nouvelles peuvent créer un stress qui engendrera une migraine soudaine. Toutes les émotions sont facteurs de maux de tête. Les contrariétés, les anxiétés, les soucis personnels ou professionnels sont souvent responsables des états migraineux.

Conseil : il faut apprendre à relativiser, à déstresser, à se relaxer. La pratique du Yoga et (ou) de la marche à pied est une excellente méthode de relaxation, qui évitera bien des maux de tête ou d’états migraineux.

La caféine est un excellent anti migraine

Le café pris en dose classique (2/3 tasses) par jour peut contribuer à réduire les maux de tête. Mais, en cas d’arrêt brutal de sa consommation cela entraîne inévitablement une crise de migraine.

En effet le corps habitué au café, ne supporte pas l’arrêt brutal de sa consommation. Si vous décidez d’arrêter le café, faites le progressivement. La caféine a un petit effet vasodilatateur et antalgique ce qui contribue à combattre la migraine.

Conseil : consommé de manière  raisonnable (2 à 3 tasses par jour) le café est excellent contre les maux de tête. Ne pas en boire après 16 heures pour éviter les difficultés d’endormissement le soir.

L’alcool en général

L’alcool en abus, donne mal au crâne.  L’alcool est bien reconnu comme vasodilatateur, il dilate les vaisseaux du cerveau, ce qui entraîne un afflux sanguin déclencheur de douleurs et de migraine.

Le vin blanc notamment est connu pour donner des maux de crâne. Pendant longtemps, il contenait du souffre, ce que qui n’améliorait pas l’état migraineux des amateurs de vins blancs.

Conseil : Limitez la consommation d’alcool, ne serait ce pour vous éviter les maux de tête, douloureux et contraignants. (L’abus d’alcool est de toute façon dangereux pour la santé.)

Le tabac sous toutes ses formes

Cigarettes, cigares, tabac à rouler… entrainent à la dépendance et les maux de tête peuvent survenir chez les gros fumeurs, mais l’arrêt brutal peut aussi créer des maux de tête par le manque de nicotine. La spirale infernale est enclenchée. Je fume trop je suis migraineux, j’arrête de fumer j’ai des crises de migraine.

Conseil : Limiter et arrêter la consommation de tabac reste quand même la meilleure des solutions. Quand l’organisme ne sera plus dépendant au tabac, vous retrouverez le bien être, le goût, l’odora. Vous réduirez les risques cardiovasculaires et leurs graves conséquences.

La consommation de crèmes glacées

Certaines personnes sont sujettes aux crises de céphalées dans les quelques minutes qui suivent la consommation de glaces ou d’aliments trop froids. Les médecins appellent cela la «céphalée de la crème glacée» Près d’un tiers de la population est concernée. Le froid brutal dans le palais, entrainerait une dilatation immédiate des vaisseaux cérébraux, d’où les douleurs immédiates.

La céphalée de la crème glacée, vous connaissez ?

Et bien, ça existe ! Concrètement, le mal de tête survient dans la minute qui suit l’ingestion de la glace (ou de l’aliment froid) et dure quelques secondes (plus longtemps chez les personnes migraineuses). Il se serait dû à une dilatation des vaisseaux cérébraux, survenant lors du refroidissement du palais. Un tiers de la population le subirait de temps en temps.

Conseil : Manger simplement la glace doucement, sans précipitation, par de petites quantités.

Les parfums qui donnent la nausée et des maux de tête

Une odeur forte qui vous agresse et qui vient perturber votre odora peut engendrer une migraine immédiate. Tout comme un bruit assourdissant, lancinant ou  violent, une lumière vive et aveuglante. Ces facteurs sont tous sujet à favoriser l’apparition d’une migraine.

Conseil : Ne pas rester dans une pièce bruyante, mal aérée, trop éclairée. Évitez les parfums trop forts.

Le poids de la grossesse, les règles douloureuses, la ménopause et tous les facteurs hormonaux.

Les femmes sont sujettes aux migraines régulières, les problèmes hormonaux sont les principaux facteurs de migraines qui surviennent souvent juste avant les règles et également dans la période pré ménopause – La grossesse est parfois synonyme de maux de tête.

La pilule mal choisie, ou mal dosée, peut également entrainer des maux de tête lancinants.

Conseils : il est nécessaire de faire le point avec son médecin pour bien définir l’origine de ces migraines. Encore une fois, noter les circonstances environnantes lors de vos maux de tête, pour mieux en parler avec votre médecin. Encore une fois, l’hygiène alimentaire et physique sont importants dans la vie quotidienne du diabétique. S’organiser en ce sens, pour y trouver une partie, des solutions contre les maux de tête qui vous «fatiguent» la vie.

Si les maux sont trop fréquents, et persistants, il faut consulter votre médecin ou des spécialistes des maux de tête.

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Migraines et céphalées

Par le Docteur Jean-Loup Dervaux

Qu’est-ce qu’une céphalée ? Comment la reconnaître, la soigner et surtout la prévenir ou l’éviter ? Le Dr Jean-Loup Dervaux répond à toutes ces questions avec simplicité, pour épargner les prises de tête ! Petits trucs et grands moyens, traitements préventifs ou au long cours, auto questionnaire d’évaluation, conseils diététiques et pratiques : autant d’informations utiles qui font de ce livre le premier réflexe à lire en cas d’alerte migraineuse plutôt que de se ruer sur l’aspirine ou le paracétamol. 176 pages – Éditions Dangles