Septembre, c’est la rentrée des classes pour un très grand nombre d’enfants. Les enfants diabétiques n’échappent pas à la règle.
Votre enfant diabétique est scolarisé comme tous les enfants du monde. Mais parfois le diabète pose un vrai problème de vie «tranquille» au milieu des autres enfants, et les enseignants ne sont pratiquement pas formés à la relation entre diabétiques et vie scolaire.
Être dans l’obligation de se faire une piqure d’insuline, ou porter une pompe à insuline au quotidien relève parfois du parcours du combattant surtout quand il s’agit d’enfants diabétique de type 1.
Les instituteurs et professeurs ne sont pas formés à cela, ils n’ont aucune information sur le sujet, le résultat et les comportements sont laissés à l’appréciation de chacun et cela prend parfois un caractère dramatique.
Le regard des autres
L’enfant diabétique à l’école, peut être ou devenir le souffre douleur des autres élèves.
En effet beaucoup d’enfants forment des clans et ces derniers s’en prennent volontiers à tous ceux et celles qui n’entre pas dans le moule traditionnel… ils sont souvent moqués,
les enfants à lunettes, les premiers de la classe, ceux qui ont un handicape, ceux qui ont un régime à part… les enfants DiD sont dans ce cas. Porter une pompe à insuline et avoir un régime alimentaire font automatiquement d’eux des enfants à part. A la cantine ils sont mis à part… les surveillants et les enseignants ne savent pas quoi faire en cas d’hypo ou d’hyper…
L’enfant et les parents doivent porter à la connaissance des institutions l’état et les obligations de l’enfant, ce qui n’est pas toujours compris.
Voici quelques règles et conseils à suivre :
• Il faut savoir que la pompe à insuline ne guérit pas le diabète. Elle contribue à distiller la dose nécessaire à la régularité de ma glycémie.
J’informe mon entourage, je prépare une feuille d’information pour les enseignants, pour ses copains pour expliquer l’enfant diabétique. Je leur demande une forme de patience à l’égard de mon enfant quand sa glycémie fait des hauts ou des bas.
• Son lecteur de glycémie, son capteur de glucose, sa pompe … peuvent ressembler à un téléphone portable… ils peuvent même sonner comme un portable… Ce ne sont pas des gadgets, surtout ne lui les retirez pas… il y va de sa santé, et même de sa vie. Il faut informer votre entourage.
• Parfois l’enfant diabétique peut avoir besoin de manger en classe, il doit avoir à portée de main des sucres, des gâteaux secs ou de petits berlingots de jus d’orange. Dans le cas d’une glycémie trop basse (Hypo-glycémie), il doit immédiatement manger ou boire sucré. Informez votre entourage que cela représente une sorte de médicaments, surtout ne lui retirez pas, il y va de sa santé. Instituteurs, enseignants et copains de classe doivent être mis au courant.
• Selon l’âge de l’enfant et de son autonomie, l’enfant peut avoir besoin d’aide. En cas hypo-glycémie, aidez le en lui donnant un sucre rapide et laissez-le contrôler sa glycémie. Ne le laisser seul en l’envoyant simplement à l’infirmerie, y accompagnez le plutôt car il peut perdre le contrôle de ses mouvements et même s’évanouir. Son cerveau et son corps ne fonctionnent plus normalement. N’hésitez pas à informer votre entourage de cet état de fait.
• L’enfant diabétique risque d’aller souvent aux toilettes, en effet le taux de sucre dans le sang peut être plus élevé que prévu, (hyper-glycémie) le corps réagit en éliminant le sucre par les urines, d’ou ces besoins fréquents d’aller aux toilettes. Sa glycémie est haute, il doit boire plus fréquemment pour éliminer les sucres du sang. Demandez à vos enseignants d’être compréhensifs et patients et d’accepter cet état de fait.
• L’enfant diabétique : il ne doit pas être le «pestiféré» diabétique, il n’est ni contagieux ni différent des autres enfants. Il gère au mieux sa maladie, il est obligé de contrôler sa nourriture, son taux de sucre, de contrôler l’état de sa pompe à insuline. Autrement il participe à toutes les matières au même titre que n’importe quel autre enfant.
• Quand l’enfant diabétique est inattentif, c’est qu’il a besoin de contrôler sa glycémie, et prendre conscience de son état, il peut être en hypoglycémie ou hyperglycémie. S’il traverse des moments d’absence, au contraire demandez lui de contrôler sa glycémie. Ses amis doivent alors signaler aux enseignants qu’il peut être mal ou en état anormal.
• Essayez de remercier son entourage, ses amis, ses enseignants de leur patience, pour ces moments difficiles. Contrôler sa glycémie, ajuster les doses d’insuline, boire ou manger, aller aux toilettes fréquemment, reste une situation épuisante pour un enfant diabétique. Aussi il faut être indulgent et vigilant à leur égard. Il ne faut jamais laisser supposer à un enfant diabétique qu’il est un fardeau pour son entourage.
Certains jours, sans raisons apparentes, la glycémie fait des hauts et des bas. C’est la vie quotidienne des enfants diabétiques. Il faut leur montrer beaucoup d’indulgence. Les enseignants, éducateurs, copains et amis, doivent connaître et comprendre l’état des enfants diabétiques, c’est le meilleur moyen de les intégrer dans la société.
> La trousse d’urgence de l’enfant diabétique
• Quelques carrés de sucre rapide.
• Un berlingot de jus d’orange
• Quelques gâteaux sec
• Son lecteur de glycémie
> Les repas de l’enfant diabétique
Souvent les parents préparent un «Lunch box» adapté à l’alimentation de l’enfant. A la cantine, l’enfant doit savoir préparer sa «Lunch-box» et la réchauffer. Il profitera de la pause déjeuner pour expliquer à ses copains, ses obligations alimentaires et sa maladie.
Ce sera le meilleur moyen de préparer son entourage à son comportement, à ses soins et à sensibiliser son environnement aux complications de la maladie et à l’aide qu’il peut attendre d’eux.