Diabète de type 2 : 4 patients sur 10 sont non observants en France. Au bout d’un certain temps les diabétiques décrochent et se mettent en danger. En effet, avaler 5 ou 6 comprimés par jour, plus quelques injections, plus des dextro à répétition pour certains patients, la saturation guette et les malades baissent les bras.
Ils sont 41% en Ile de France d’après une étude récente faite par l’ARS en septembre dernier. Le stress des grandes villes, la morosité ambiante, la répétition des prises médicamenteuses saturent certains patients fragiles ou dépassés par la situation. Après un laps de temps de 2 ou 3 jours… le malade reprend la situation en main et continue son traitement. Mais cette absence de soins peut engendrer des complications si la non observance dure plus longtemps.
Cette étude est réalisée à partir des ordonnances délivrées et suivies par les officines pharmaceutiques qui peuvent apprécier la fréquence et la récurrence des ordonnances. L’étude a porté sur 7 000 pharmacies et sur 73 000 patients atteints de diabète de type 2 sur plusieurs départements d’Ile de France. Dans cette région, 4% de la population est diabétique soit environ 400 000 personnes sont concernées par la maladie. 60% environ de cette population observaient régulièrement leur traitement, tous sexes confondus.
La plupart des sujets âgés entre 62 et 70 ans, sont respectueux de leur traitement à 65%, contre 55% des sujets de moins de 65 ans. Près de 10% d’écart entre les observant chez les patients récemment atteints par la maladie avec 45% d’observants, contre 55% d’observants chez les malades déjà traités. En contrepartie, chez le malade à qui l’on change le traitement, les écarts deviennent plus importants avec une inobservance allant jusqu’à 65 %. Ce qui est véritablement problématique dans le cas de changement de thérapie.
En revanche, le choix du thérapeute n’influence pas les décisions d’observance ou de non observance.
Toutes ces études sont menées dans le but de réduire la non observance, d’informer les professionnels de santé, médecins, pharmaciens, diabétologues, qui restent l’axe privilégié de l’information et de la gestion de la maladie vis à vis des diabétiques.
80% des traitements sont initiés par ces professionnels de santé, d’où l’importance de les sensibiliser à la non observance des prescriptions. Il est nécessaire pour eux d’être à l’écoute des patients et d’être sensibles aux échanges et réactions de ces derniers.
Et les enfants dans tout cela ?
Chez l’individu âgé de 7 à 15 ans… les difficultés face à la maladie sont nombreuses, réactions relationnelles entre enfants malades et non malades, l’acceptation de la maladie, l’acceptation des différences comportementales en comparaison constante entre enfants d’une même classe, d’un même lieu sportif, à la cantine, à l’école, etc…
Avec un corps enseignant peu informé face au diabète de type 1 chez un jeune enfant, en effet, l’enfant malade peut avoir nécessité de manger en cas d’hypoglycémie, peut également avoir besoin d’uriner 5 ou 6 fois dans une même journée, avoir très soif et boire de nombreuses fois par jour, même pendant les cours. D’où la nécessité d’information à faire circuler autour de l’enfant malade, sans qu’il soit considéré comme un «paria» .
Le diabète n’est pas une maladie contagieuse, il faut apprendre à l’accepter et intégrer les patients malades dans la société, en organisant des programmes d’éducation thérapeutique sur le diabète. Plus l’information et la prévention circuleront, mieux la maladie pourra être évitée et l’inobservance réduite.
Les risques encourus
L’inobservance médicamenteuse peut engendrer des complications de la maladie.
En effet réduire voire supprimer la prise des prescriptions médicales peut vous entrainer à des situations graves. Remontée de votre tension artérielle, hypo ou hyperglycémie, élévation du taux de cholestérol dans le sang, troubles et perturbations de la vision, élévation de la glycémie avec risque de coma, risques cardiovasculaires accrus, affaiblissement du système rénal… Bref l’inobservance médicamenteuse est très dangereuse pour la santé des patients.
Il est nécessaire de consulter votre médecin traitant et en parler avec lui, ne pas s’isoler, bien au contraire fréquenter les clubs de sport, les associations de diabétiques pour ne pas se retrouver seul et perdu face à la maladie.