Nous assistons aujourd’hui à une compétition effrénée et au plus haut niveau des laboratoires et des équipes de recherche qui mettent toutes leurs compétences en œuvres pour trouver le traitement « miracle » qui permettra dans les années à venir de « guérir » et d’enrayer la maladie du diabète. En attendant ce formidable moment, certains se chargent de trouver les moyens intermédiaires qui permettent d’améliorer au quotidien le confort de vie des patients atteints de la maladie.
Les équipes de recherches et les laboratoires ont déjà mis au point un certain nombre de médicaments qui sont aujourd’hui à la disposition des médecins pour traiter les patients atteints de la maladie du diabète de type 2. En parallèle, ils tentent d’améliorer l’efficacité des médicaments afin réduire la fréquence de leur utilisation à une seule prise par jour, par semaine ou peut-être même un seul comprimé par mois. Les piqûres d’insuline représentent également une contrainte importante et récurrente dans le traitement des diabétiques insulino-dépendants et dans ce domaine les laboratoires tentent également d’améliorer la qualité de l’insuline ainsi que son mode d’absorption…
Diabète : bientôt un inhalateur d’insuline ?
Afin d’améliorer la qualité de vie des patients diabétiques insulino-dépendants qui s’injectent des piqûres d’insuline pluriquotidiennes, le groupe pharmaceutique français Sanofi travaille depuis plusieurs années sur la possibilité de fabriquer et commercialiser un système permettant d’inhaler l’insuline. Les premiers travaux ont permis de mettre au point un appareil contenant de l’insuline en poudre de la taille d’un gros sifflet. En cas de glycémie élevée, il suffit d’inhaler afin que la poudre se disolve dans les poumons et passe ensuite dans le sang.
Récemment, les laboratoires pharmaceutiques Sanofi ont obtenu, en exclusivité mondiale, une licence les autorisant à mettre au point un inhalateur d’insuline destinés aux diabétiques insulino-dépendants.
En 2007, un dispositif similaire d’insuline inhalable avait été est commercialisé mais il fut retiré rapidement de la vente, en raison d’un risque potentiel de développer un cancer du poumon. Afin de se garantir d’effets secondaires graves, les autorités de santé américaines ont donné leur accord aux laboratoires Sanofi pour commercialiser leur inhalateur tout en recommandant qu’il ne soit pas prescrit aux fumeurs et aux personnes ayant des troubles pulmonaires…
La graisse brune pour lutter contre le diabète et l’obésité
Toutes les études récentes confirment le rôle déterminant de la graisse brune dans la régulation de notre métabolisme. C’est dans ce contexte que des chercheurs américains ont mis en évidence un principe ignoré jusque là : un organisme riche en tissus adipeux bruns régule mieux son insuline et, par conséquent, son taux de sucre dans le sang. Cette découverte dont le compte-rendu a été publié dans la dernière édition de la revue Diabetes ouvre la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques pour lutter contre la maladie.
Afin d’essayer de comprendre les mécanismes qui permettent de réguler la glycémie, Le Professeur Labros Sidossis et ses collaborateurs de l’université du Texas à Galveston (Etats-Unis) ont mené plusieurs expériences sur des hommes soumis à des températures variables. Avant l’expérience, ils ont pratiqué des analyses sanguines sur chacun des patients qui respiraient de l’air à température ambiante. Puis, durant 5 à 8 heures, les participants ont été placés dans une atmosphère où la température était plus basse, entre de 17 et 18 °C. De nouvelles analyses sanguines ont été réitérées. Les premiers résultats de leurs travaux publiés ont permis de mettre en évidence que le fait de placer un organisme vivant à des températures fraîches favorisait la fabrication de graisses brunes. Ces tissus adipeux spécifiques sont abondants chez les enfants, mais deviennent de plus en plus rares en vieillissant. En effet, être exposé à un léger froid entraîne une augmentation des dépenses énergétiques de notre organisme, ce qui permet de mieux éliminer le sucre présent dans le sang.
Ces nouvelles expériences ont permis à l’équipe du Professeur Labros Sidossis de démontrer que la présence en quantité plus importante de graisse brune dans l’organisme permet de brûler les graisses, de mieux réguler l’insuline, et par conséquent de mieux réguler la glycémie. Selon lui, il n’y a pas de doute, « les tissus adipeux bruns peuvent fonctionner comme des tissus anti-obésité et anti-diabète chez l’être humain. »
Ainsi, selon les conclusions des chercheurs américains, notre métabolisme fonctionne mieux quand la graisse brune est plus abondante. Cette découverte ouvre la voie à de nouvelles pistes de recherche dans la lutte contre l’obésité et le diabète. En favorisant la conversion de la graisse blanche (notamment responsable des maladies cardiovasculaires) en graisse brune, il serait possible de stimuler notre métabolisme et de réduire ainsi les risques d’un certain nombre d’affections…
Affaire à suivre…