Le soja est aliment un très bénéfique pour la santé en général, en particulier pour les femmes. Pour les personnes atteintes de diabète, le lait de soja est une excellente alternative au lait de vache dont les propriétés sont aujourd’hui très controversées par les spécialistes de la santé.

 

D’emblée une précision s’impose : pour beaucoup d’entre nous, le soja est assimilé aux jets de graines germées appelés erronément « jets ou germes de soja ». Il s’agit en fait de jets de graines de petits haricots verts dénommés haricots mungo. Si ce produit est gastronomiquement défendable et entre notamment dans la préparation des woks et des salades, (il ne retiendra pas mon attention dans cet article.)

Le soja est une plante originaire d’Asie mais dont 55% de la production mondiale provient des Etats-Unis. C’est une plante grimpante de la famille des fabacées dont les graines oléagineuses, de la taille de nos pois, sont soit de couleur jaune clair ou jaune poussin, soit carrément orange. Une filière croissante de produits de consommation exploite d’une part sa richesse en protéines végétales et d’autre part sa teneur en graisses permettant la fabrication de la principale huile alimentaire consommée dans le monde : l’huile de soja. En outre, ces graines sont sources d’autres nutriments importants tels que des vitamines, des fibres alimentaires et des isoflavones réputés pour leur propriétés pseudo-oestrogénique.

Remarquons que les États-Unis autorise la culture des OGM (organismes génétiquement modifiés) et que l’Europe autorise la culture d’OGM de quelques produits. La France qui est un petit producteur de soja, autorise donc la culture d’OGM en théorie, mais pour l’instant, elle n’est pas encore pratiquée grâce à une interdiction nationale.

 

Le lait de soja source de protéines végétales de qualité

Le «lait de soja» est une boisson végétale contenant de l’eau et des protéines, très peu de lipides (graisses), pauvre en calcium, sans cholestérol et sans lactose (sucre du lait). J’évoque ici les produits résultant du trempage des graines de soja broyées dans de l’eau puis filtrées afin de donner un liquide blanc appelé «tonyu» en Chine et connu sous l’appellation de « lait de soja » dans les pays occidentaux. Les protéines du lait de soja contiennent les 8 acides aminés essentiels et sont d’excellente digestibilité. Culturellement, nous ne consommions pas couramment la boisson «soja». En Europe, on a envisagé son usage vers les années 60-65, essentiellement pour traiter des nourrissons souffrant d’intolérance au lactose, d’allergie aux protéines de lait de vache ou bien comme produit de substitution pour les végétariens. À l’époque, ce produit n’avait pas très bon goût, sentait la fève et ses qualités gastronomiques était difficilement défendables alors que de nos jours son goût est excellent et doux. Le lait de soja, les boissons fermentées, les entremets, les glaces, et des produits plus élaborés, tels que le tofu ou le tempeh, sont très appréciés des consommateurs, dont certains même en ignorent l’origine végétale.

En effet, le tofu et le tempeh sont deux aliments issus de processus de transformation et de fermentation du lait de soja.

Sur le plan «santé», on reconnaît aux protéines de soja un effet hypocholestérolémiant (diminution du taux de cholestérol sanguin) pour autant qu’elles soient consommées quotidiennement; ceci explique qu’aux Etats-Unis, elles bénéficient d’une allégation « santé » depuis 1999 et en Angleterre depuis 2002.

Les nutritionnistes chinois recommandent le lait de soja comme une sorte de boisson idéale pour la prévention et le traitement de l’hyperglycémie, l’hypertension, l’athérosclérose et autres maladies.

 

Le soja est source d’isoflavones

Les principales sont la génistéine et la diadzeine. Celles-ci ont aussi un effet hypocholestérolémiant, améliorent le marqueur de l’inflammation (CRP4) et jouissent de propriétés antioxydantes. En un mot, elles contribuent à la protection cardio-vasculaire. La génistéine et la diadzeine sont des phyto-oestrogènes qui s’adaptent et régulent le système endoctrinien féminin.

Les constituants du soja sont également très étudiés dans des domaines aussi divers que le cancer du sein et de la prostate, la santé osseuse, les bouffées de chaleur liées à la ménopause, le développement de la cataracte, etc.

 

Le soja en tant que source de lipides (graisses)

L’huile extraite du germe de la fève de soja est une huile riche en acides gras polyinsaturés (bonnes graisses), véhiculant tant de l’acide linoléique (oméga 6) que de l’acide linolénique, chef de file des oméga 3.

Comme toutes les huiles végétales, elle ne contient pas de cholestérol mais bien des phytostérols qui diminuent l’absorption du cholestérol alimentaire. Ces caractéristiques nutritionnelles en font une huile de choix pour les personnes diabétiques qui ont le souci de maîtriser leur taux de
cholestérol LDL (mauvais cholestérol).

L’huile permet la fabrication de matière grasses tartinables réduites en calories (15% à 40% de graisses). Elle sert aussi à fabriquer des matières grasses de cuisson liquides moins riches en graisses (55%) pouvant assurer divers types de cuisson (en cocotte, à la poêle, en sauteuse) et l’élaboration de sauces chaudes.

On trouve également des crèmes végétales à 5% et 18% de lipides insaturés (bonnes graisses) fabriquées à base de fèves de soja, d’huile, d’amidon modifié.

 

En conclusion

Le lait de soja est donc une boisson bonne pour protéger des accidents vasculaires cérébraux. Boire du lait de soja peut maintenir l’équilibre normal de la nutrition, entièrement réguler le système endocrinien, faire baisser le niveau de pression artérielle et de lipides sanguins, réduire le fardeau sur le système cardiovasculaire, favoriser l’épanouissement du coeur, promouvoir la circulation du sang et assouplir les vaisseaux sanguins.

Il joue également un rôle important dans la prévention du cancer et le renforcement du système immunitaire. Certains considèrent le lait de soja comme «la meilleure boisson pour la santé cardiovasculaire».

 

Précautions pour les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes

L’apport supplémentaire d’oestrogènes contenus dans les préparations aux protéines au soja en font un aliment contre indiqué pour les nourrissons et les enfants avant l’âge de 3 ans, sauf si celles-ci ont une teneur réduite en isoflavones.

Les femmes enceintes et allaitantes doivent éviter une consommation élevée d’isoflavones. Les études animales montrent que les phases précoces du développement des organes sexuels (pendant la gestation et la lactation) sont particulièrement sensibles à l’exposition aux phyto-oestrogènes pouvant provoquer des anomalies morphologiques entraînant une diminution de la fertilité.

Stella Moreno