Dans le cadre de l’insulinothérapie contre le diabète, un nouveau type insuline est en cours de développement et de test. Une sorte d’insuline «intelligente» qui pourrait permettre aux diabétiques insulino-dépendant d’être dispensé des nombreux contrôles quotidiens de leur taux de sucre dans le sang. Ils pourraient également réduire significativement le nombre d’injections journalières. Un autre champ de recherche sur le fonctionnement du système immunitaire concernant le diabète de type 1 est également très prometteur.

 

 

Une insuline «intelligente» pour en finir avec les contrôles ?

Trop ou pas assez ? Une question vitale que se posent tous les diabétiques dont le pancréas ne parvient plus à réguler naturellement la glycémie et dont les vies sont rythmées par des contrôles pluriquotidiens de leur taux de sucre dans le sang. Ces contrôles récurrents sont également suivis, lorsque nécessaire, d’une injection d’insuline en fonction des heures de la journée, des repas, de l’activité physique, etc. Pour les patients diabétiques insulino-dépendants, cela représente une source d’inquiétude permanente qui perdure même la nuit. Au-delà de l’inquiétude, les contrôles et les injections d’insulines peuvent être parfois des sources d’erreurs : une mauvaise interprétation de la glycémie ou une mauvaise évaluation de la dose d’insuline à injecter peut engendrer des états d’hyperglycémie ou d’hypoglycémie, avec parfois des complications très graves.

Afin de réduire les risques d’erreurs ou de défaillances et d’aider les diabétiques insulino-dépendants à vivre plus sereinement, des équipes de scientifiques travaillent sur un nouveau type d’insuline, activée par la glycémie, sans intervention volontaire du patient : une insuline «intelligente» qui pourrait permettre d’éviter les contrôles de glycémie trop nombreux et de réduire le nombre des injections.

Les recherches développées par une équipe de scientifiques du MIT (Massachusetts Institute of Technology) ouvrent le champ vers un nouveau traitement d’insulinothérapie ; Les chercheurs  ont en effet développé une insuline «intelligente», chimiquement modifiée pour que celle-ci persiste durant dix heures dans le sang et qui s’active uniquement lorsque la glycémie est trop élevée.

Pour l’instant, les tests effectués sur des souris ont montré ont ainsi montré qu’une injection reste active pendant 10 heures : durant toute cette période, l’insuline chimiquement modifiée peut réduire de manière automatique et répétée le taux de glucose sanguin trop élevé. D’après les tests et les études publiées, l’utilisation de cette insuline restaure des niveaux de glucose après un repas plus rapidement qu’une insuline standard et serait même plus efficace pour réduire la glycémie que l’insuline détémir, commercialisée sous le nom de Levemir.

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L’immunothérapie pour lutter contre le diabète

Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune : chez les patients atteints de ce type de diabète, les lymphocytes T reconnaissent des molécules du soi présentes dans les cellules bêta du pancréas, comme s’il s’agissait de molécules d’agents infectieux à éliminer. En clair, cela signifie que le système immunitaire détruit par «erreur» les cellules du pancréas qui sécrètent de l’insuline, empêchant ainsi la régulation naturelle du taux de sucre dans le sang. Les symptômes apparaissent souvent plusieurs mois voire plusieurs années après le début de la maladie, lorsque plus de 80 % des cellules ont été détruites.

Les chercheurs s’intéressent depuis longtemps à l’hyperactivité du système immunitaire relatif au diabète de type 1 et en particulier au déclenchement de la réaction auto-immune par laquelle les lymphocytes T se retournent contre les cellules bêta du pancréas ; Bien que les facteurs génétiques jouent un rôle important, les soupçons se portent aussi sur un possible rôle d’infections virales, par un certain type de virus appelé «entérovirus». Pour vérifier cette hypothèse, des tests ont été effectué sur des souris auxquelles on a inoculé ces virus. Les tests ont démontré que ce type virus déclenche un diabète chez les souris. Par la suite, des chercheurs ont identifié, chez des diabétiques de type 1, un gène qui amplifie fortement leur réponse inflammatoire aux entérovirus. Cette réponse exagérée pourrait initier la réponse auto-immune. D’autres scientifiques ont également détecté la trace d’infections par entérovirus antérieures au début de la réaction auto-immune», chez des patients diabétiques. C’est d’après ces données que les équipes de recherche tentent de mettre au point un traitement qui vise à restaurer la tolérance immunitaire de l’organisme envers lui-même.

Les anticorps anti-CD3, dirigés contre un antigène des lymphocytes T (responsables de la réaction auto-immune) ont permis, à faible dose, de rétablir une glycémie normale chez des souris diabétiques. Sur l’homme, les essais se sont avérés très prometteurs : Plus de 700 patients atteints d’un diabète récent ont été traités par anti-CD3, pendant une courte période (une à deux semaines) : Le traitement a permis de conserver une sécrétion d’insuline pendant 1 à 4 ans, de réduire leurs injections d’insuline, et pour certains de les arrêter.

D’autres tests, plus approfondis et sur un plus grand nombre de patients vont être mis en place.
Si les résultats sont concluants, par la suite des solutions industrielles devront être trouvées pour permettre la commercialisation d’un tel traitement à grande échelle.

 

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> Qu’est-ce qu’un antigène ?

Un antigène est une molécule naturelle ou synthétique identifiée comme un «agent étranger» par les anticorps ou les cellules du système immunitaire d’un organisme. La molécule déclenche ainsi chez celui-ci une réponse immunitaire qui va tenter de détruire ou de neutraliser la molécule étrangère à l’organisme.  

 


> Qu’est-ce qu’un anticorps ?

Un anticorps est une protéine complexe utilisée par le système immunitaire pour détecter et neutraliser des substances extérieures à l’organisme. Les anticorps sont sécrétés par des cellules dérivées des lymphocytes recrutées pour renvoyer une réponse immunitaire spécifique.